Comprendre

FRÉQUENT CHEZ LA FEMME MAIS DE MIEUX EN MIEUX SOIGNÉ

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme : au cours de sa vie, une femme sur neuf risque en effet d’en être atteinte. Ce nombre a progressé au cours des trois dernières décennies. En revanche, le taux de mortalité, lui, a continuellement diminué durant cette même période. Avec un taux de survie de 5 ans après le diagnostic estimé à 87%, ce cancer figure aujourd’hui parmi ceux dont le pronostic est le plus favorable. Ceci peut s’expliquer par un diagnostic plus précoce lié à la généralisation du dépistage et par l’amélioration de la prise en charge thérapeutique.

Source : Rapport « Les cancers en France 2016 », Inca 2016.

L’ESSENTIEL POUR COMPRENDRE LE CANCER DU SEIN

Quelle en est l’origine ?

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5 à 10% des cancers ont une origine héréditaire. Dans les autres cas, il est impossible d’expliquer les raisons de son apparition, même si l’on soupçonne plusieurs facteurs de risque : l’âge, les facteurs hormonaux, l’obésité… On estime à environ 58.400 le nombre de nouveaux cas de cancer du sein en 2018 en France Métropolitaine.

Source : https://www.e-cancer.fr/Professionnels-de-sante/Les-chiffres-du-cancer-en-France/Epidemiologie-des-cancers/Les-cancers-les-plus-frequents/Cancer-du-sein

Quels sont les différents types de cancer du sein ?

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  • Le cancer du sein in situ : il s’agit d’un cancer très peu avancé. La tumeur est de petite taille et aucune extension n’est observée. Les chances de guérison sont très bonnes.
  • Le cancer infiltrant ou invasif : le cancer envahit les tissus autour des canaux de lactation et peut se propager aux ganglions de l’aisselle. Un test génétique est pratiqué afin de connaître le degré d’activation du gène HER2 : lorsque ce gène est fortement activé (on parle alors de cancer HER2+) , cela indique que le cancer risque de croître plus rapidement (10% des cancers invasifs). D’autres tests de dosage des récepteurs hormonaux des estrogènes et de la progestérone sont pratiqués pour savoir si la tumeur est « hormonodépendante ».
  • Le cancer métastatique : si la tumeur n’est pas traitée, elle peut se disséminer à d’autres parties du corps (os, poumons, foie…) en générant des métastases.

En savoir plus : voir la vidéo Les types de cancer du sein sur le site de la Ligue contre le cancer (https://www.ligue-cancer.net/localisation/sein).

Comment le dépiste-t-on ?

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Le cancer du sein peut se traduire par une boule au niveau du sein ou de l’aisselle, une modification de la peau du sein (épaississement, aspect « peau d’orange », rougeur, chaleur…), une modification du mamelon (écoulement spontané, rétraction du mamelon) ou encore une modification de la forme ou de la taille du sein. Mais il peut aussi ne provoquer aucun symptôme visible. C’est pourquoi il est important de se soumettre au dépistage.

Les femmes âgées de 50 à 74 ans ont la possibilité de participer tous les deux ans à un dépistage pris en charge à 100% par la sécurité Sociale, sans avance de frais. Il consiste en un examen clinique accompagné d’une mammographie (radiographie des seins).

Les mammographies normales sont systématiquement relues (double lecture) par un second radiologue, pour une fiabilité maximum. Les femmes qui présentent un risque particulier ou qui nécessitent un suivi spécifique (surveillance d’une image anormale, antécédents personnels ou familiaux de cancer du sein) bénéficient d’un dépistage annuel. L’histoire personnelle d’une patiente peut également nécessiter un suivi avant 50 ans ou après 74 ans.

Chaque femme peut par ailleurs pratiquer l’autopalpation pour vérifier que ses seins ne présentent pas d’anomalie. En cas de doute, consultez votre médecin.

Quels sont les traitements ?

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Le traitement dépend du type de cancer, de son stade d’évolution, du statut des récepteurs hormonaux et HER2, de l’état de santé général…

D’énormes progrès ont été réalisés ces dernières années, permettant de personnaliser le traitement et d’augmenter l’espérance de vie des femmes.

Il existe cinq catégories de traitement : la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie, l’hormonothérapie et la thérapie ciblée.

  • La chirurgie : elle représente souvent la première étape de la prise en charge du cancer du sein in situ et du cancer infiltrant. Deux types d’intervention peuvent être pratiqués : une chirurgie mammaire conservatrice, appelée tumorectomie (le chirurgien enlève alors juste la tumeur) ; une chirurgie non conservatrice du sein appelée mastectomie (une reconstitution du sein enlevé, immédiate ou différée, est alors proposée à la patiente,).
  • La radiothérapie : elle suit toujours une tumorectomie, afin de détruire les cellules cancéreuses susceptibles d’être restées dans le sein. En cas de mastectomie, elle n’est pas toujours nécessaire.
  • La chimiothérapie : elle utilise une classe de médicaments appelés antinéoplasiques. Habituellement administrée après la chirurgie dans le cas d’un cancer infiltrant, elle peut précéder la chirurgie afin de réduire la taille de la tumeur. On parle alors de traitement « néoadjuvant ».
  • L’hormonothérapie : la plupart du temps, la thérapie hormonale (médicaments antihormonaux) est combinée à la chirurgie, à la radiothérapie ou à la chimiothérapie lorsque l’examen de la tumeur montre la présence de récepteurs hormonaux.
  • La thérapie ciblée : Il s’agit de nouveaux traitements ciblant les cellules cancéreuses surexprimant certains gènes ou relevant d’autres mécanismes physiologiques.

Où en est la recherche ?

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La recherche sur les cancers a beaucoup évolué ces dernières années. La génomique permet, par exemple, d’étudier les gènes et leurs variations pour comprendre les mécanismes conduisant au développement d’un cancer. De nouveaux médicaments ciblés apparaissent, destinés à bloquer la croissance ou la propagation d’une tumeur précise, en préservant les cellules saines environnantes.

La médecine dite « de précision », de plus en plus personnalisée, s’adapte au patient et aux caractéristiques de sa tumeur. Le développement de l’imagerie numérique a par ailleurs favorisé un meilleur diagnostic et un meilleur suivi des tumeurs. Enfin, la recherche s’intéresse aux vaccins contre de nouveaux types de cancer.

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Sources : http://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Comprendre-la-recherche/Les-progres-de-la-recherche/Les-dernieres-avancees


1. Le cancer HER2+

Certaines tumeurs du sein présentent à leur surface une très grande quantité d’un récepteur particulier – la protéine HER2 – qui accélère la prolifération cellulaire. Le cancer est alors dit HER2 positif (HER2+). Un traitement cible spécifiquement cette protéine HER2, permettant de lutter efficacement contre la maladie.

Source : https://www.ligue-cancer.net/localisation/sein#1

2. Tumeur hormonodépendante

La croissance de certains cancers est stimulée par des hormones. Ils sont dits « hormonodépendants ». Un traitement hormonal permet alors de freiner ou de stopper le développement de ces cancers.

Source : http://www.e-cancer.fr/Dictionnaire/H/hormonodependant

3. Métastase

Tumeur formée à partir de cellules cancéreuses qui se sont détachées d’une première tumeur et qui ont migré dans une autre partie du corps où elles se sont installées.

Source : http://www.e-cancer.fr/Dictionnaire/M/metastase

4. Pratiquez l’autopalpation

Procédez à l’autopalpation après la fin des règles : le sein est alors plus souple. Positionnez-vous debout face à un miroir. Regardez les deux seins et vérifiez qu’il n’y a rien d’anormal. Levez un bras, puis, avec votre main libre, palpez attentivement et fermement le sein opposé en effectuant des petits mouvements circulaires avec trois doigts placés à plat. Vérifiez qu’il n’existe pas de zone plus dure ou volumineuse sous la peau. Portez une attention particulière à la zone située entre le sein et l’aisselle. Recommencez avec l’autre sein. En cas de doute, consultez votre médecin.


Médiathèque

Se renseigner et se faire accompagner Il existe plusieurs associations dédiées aux femmes atteintes de cancer du sein. Toutes ont le même objectif : accueillir les femmes, les accompagner, leur apporter des informations sur leur maladie, les aider dans la recherche de solutions pour régler leurs difficultés d’ordre administratif ou social, leur offrir un lieu d’échanges et de rencontres pour rompre leur solitude.

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