Comment parler de la migraine à votre partenaire

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Vivre avec la migraine peut s’avérer difficile. Cette maladie n’affecte pas seulement votre vie, mais elle impacte également celle de vos proches.

Gérer la migraine est un combat qu’il est plus facile de mener ensemble, mais il est difficile d’y parvenir sans pouvoir parler régulièrement et de façon ouverte et transparente.

Je lutte contre la migraine depuis mon enfance. Mon mari et moi avons eu des conversations à ce sujet avant notre mariage, et 11 ans plus tard, nous en parlons toujours ouvertement.

Au cours des 11 dernières années, ma migraine est passée d’épisodique à chronique. J’ai plus de 15 jours de migraine par mois. Ma maladie a évolué, tout comme notre rapport à elle, et notre relation de couple.

Mon mari est mon meilleur ami, mon âme sœur et mon allié dans ce combat contre la migraine. Nous travaillons en équipe, mais apprendre à gérer la migraine est toujours un travail de longue haleine.

Voici quelques conseils pour parler de la migraine à votre conjoint(e).

Rester aussi positif/positive que possible

La migraine peut provoquer des sautes d’humeur. Avoir une douleur persistante peut naturellement vous rendre irritable. J’essaie d’être très attentive lorsque je parle à mon mari, afin de ne pas mal prendre ce qu’il peut exprimer, dire des choses que je ne pense pas en raison de la douleur ou insister sur les aspects négatifs.

Il est difficile d’être positif quand on se sent vulnérable. Être vulnérable peut entraîner des larmes, de la frustration et d’autres sentiments négatifs. C’est normal de ressentir ces choses et d’en faire part à votre partenaire.

En parler franchement permet à mon mari de comprendre mon point de vue et de prendre en compte des sentiments qu’il ne soupçonnait pas.

Ensuite, nous discutons de la manière dont nous pouvons améliorer les choses. Quel est le facteur de stress le plus important et comment pouvons-nous, en tant qu’équipe, travailler pour le réduire ? Le facteur de stress le plus important n’est peut-être pas facile à résoudre, mais prendre des petites mesures pour le réduire peuvent aider.

Éviter les reproches mutuels

Je reconnais que la migraine est difficile à vivre pour mon partenaire, et je lui laisse la possibilité d’être vulnérable. La migraine n’affecte pas seulement ma vie, elle a aussi modifié la sienne.

J’encourage mon mari à me dire ce qu’il pense de ma maladie et comment celle-ci l’affecte. Nous discutons de la manière dont nous pouvons améliorer les choses pour lui sans que je me sente responsable.

Évitez de rejeter la responsabilité sur quiconque. J’ai appris à ne pas surcompenser ou sacrifier mes besoins pour amoindrir mon sentiment de culpabilité d’avoir la migraine. Je dis non quand j’en ai besoin, et nous savons tous les deux qu’il vaut mieux que je conserve mon énergie pour lutter contre la migraine.

Éduquer

Il existe de nombreuses ressources qui fournissent des informations sur la migraine et expliquent comment vit une personne qui en souffre.

Je sensibilise mon mari, tout en faisant de même pour moi. Je lui envoie des articles pertinents, des articles de blog et des publications sur les réseaux sociaux pour lui expliquer ce que je ressens ou pour revenir sur un sujet dont nous avons précédemment discuté.

Il est important de comprendre que mon mari n’est pas seul dans son combat en tant que proche, tout comme je ne suis pas seule dans mon combat contre la migraine. S’appuyer sur les histoires d’autres personnes et en apprendre davantage sur la maladie permet d’éliminer les idées fausses que l’on peut se faire par rapport à des situations souvent déroutantes.

Mon mari et moi faisons des changements ensemble, en fonction de ce que nous apprenons. S’il est disponible, il m’accompagne aux rendez-vous médicaux. Si ce n’est pas le cas, je lui fais part de mes discussions et de la marche que je vais suivre.

Le fait qu’il comprenne mon traitement lui permet de mieux comprendre comment m’aider à gérer mes symptômes. Nous posons tous les deux des questions, et nous sommes tous deux à l’écoute des conseils.

Apprécier les petits plaisirs de la vie

Notre mode de vie est quelque peu dicté par la migraine, mais nous apprécions les petites choses de la vie. Nous adoptons les changements de mode de vie qui nous conviennent le mieux.

Lorsque nous ne pouvons pas sortir dîner et voir un film, nous nous faisons livrer à manger et nous regardons un film à la maison. Je suis reconnaissante pour chaque moment que je passe avec lui.

Remettre les conversations importantes à plus tard

Il est préférable de ne pas s’engager dans une conversation importante et détaillée au début, pendant ou à la fin d’une crise de migraine.

Le brouillard cérébral et l’humeur seront considérablement exacerbés, il est donc préférable de trouver un moment qui convienne à la fois émotionnellement et physiquement aux deux personnes. Éviter de faire des suppositions et écouter réellement la frustration et les besoins de l’un et de l’autre permettra d’éliminer le ressentiment et la confusion qui se sont accumulés.

Le point à retenir

Chaque relation est différente, tout comme la migraine et la façon dont elle affecte votre relation. La meilleure façon de procéder est d’être à la fois honnête et bienveillant. N’oubliez pas que personne ne choisit d’être atteint de migraine.

La migraine évoluera au fil du temps, tout comme le feront votre vie, vos attentes et vos conversations. Travaillez en équipe dans la maladie comme dans la santé, et contre vents et marées.

Tout comme la migraine, le mariage est un voyage : les meilleurs comme les plus difficiles sont vécus et appréciés ensemble.

COB-FR-NP-00072 – 09/2023

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